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Guerre des gangs à Nîmes : un homme interpellé cette nuit après des tirs à l'arme à feu dans la ville
Guerre des gangs à Nîmes : un homme interpellé cette nuit après des tirs à l'arme à feu dans la ville

Le Parisien

time4 days ago

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Guerre des gangs à Nîmes : un homme interpellé cette nuit après des tirs à l'arme à feu dans la ville

La spirale de violence se poursuit à Nîmes ( Gard ). Dans la nuit de vendredi à samedi, aux alentours de 1h10, des tirs ont de nouveau retenti, cette fois place Avogadro dans le quartier de Valdegour, plaque tournante du trafic de stupéfiants. Le signe que la guerre des gangs entre ce quartier et les cités rivales, dont Pissevin et le Mas de Mingue, est loin de s'apaiser. Les trois auteurs des tirs ont abandonné derrière eux un véhicule volé et une arme de poing de calibre 45. La police a interpellé un suspect, actuellement en garde à vue. Selon une source locale, les tireurs pourraient faire partie d'une bande de Valdegour qui souhaitaient s'en prendre à des rivaux de Pissevin. Sur les lieux, une quinzaine d'étuis de calibre 222 Remington et 45 ont été découverts, témoignant de la violence de l'assaut. Aucune victime n'a été à déplorer mais des impacts ont été retrouvés sur des voitures. Cette nouvelle nuit de violence s'inscrit dans un contexte de tensions exacerbées. Récemment, deux hommes ont été mis en examen et incarcérés suite à une fusillade survenue fin juin et ayant fait six blessés à Valdegour, quartier sensible de la ville. Cette affaire avait précédé la découverte macabre d'un jeune homme de 19 ans , retrouvé tué par balle et carbonisé dans la campagne d'Alésienne. Ce dernier, identifié comme une petite main du trafic de drogue venue de Tremblay-en-France, avait été exécuté et sa mort filmée, une pratique macabre qui se répand sur les réseaux sociaux pour terroriser les quartiers rivaux. Quelques jours plus tôt, le 11 juillet, un quinquagénaire était tué par balles à l'entrée de la cité du Mas de Mingue. Victime collatérale, il avait été pris pour cible alors que les tireurs visaient un groupe de jeunes. Ces événements tragiques ne sont que les derniers d'une longue série. En août 2023, un enfant de 10 ans avait été tué par une balle perdue. En février 2024, une autre fusillade avait coûté la vie à une personne près d'un point de deal. Face à cette escalade de violence, les autorités tentent de réagir tant bien que mal. La justice mobilise ses moyens, et des renforts policiers ont été déployés. La ville a instauré un couvre-feu pour les mineurs de moins de 16 ans dans les secteurs les plus sensibles. Mais ces mesures peinent à enrayer la spirale de la violence. La guerre des gangs à Nîmes oppose le quartier de Pissevin à d'autres cités, dont Valdegour et Mas de Mingue, ce dernier bénéficiant du soutien de la DZ Mafia, un gang marseillais . L'enjeu : le contrôle du lucratif trafic de drogue. Pour parvenir à leurs fins, les narcotrafiquants n'hésitent plus à recourir à des méthodes d'intimidation extrêmes, allant jusqu'à filmer et diffuser des exécutions. Un message menaçant a circulé sur les réseaux sociaux, avertissant que « le premier qui traîne en ZUP Sud sera tué », même les enfants. Les autorités craignent désormais une dérive vers un « narcoterrorisme », où les familles seraient prises pour cible.

« On va tuer les petits de cinq ans » : immolation, fusillade… à Nîmes, nouvel épisode sanglant de la guerre entre narcotrafiquants
« On va tuer les petits de cinq ans » : immolation, fusillade… à Nîmes, nouvel épisode sanglant de la guerre entre narcotrafiquants

Le Parisien

time18-07-2025

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« On va tuer les petits de cinq ans » : immolation, fusillade… à Nîmes, nouvel épisode sanglant de la guerre entre narcotrafiquants

Alors que les enquêteurs s'activent depuis plusieurs jours pour identifier les auteurs de l'exécution de Yanis M., 19 ans , un Francilien retrouvé immolé près de Nîmes (Gard), une nouvelle fusillade a éclaté jeudi soir dans le quartier Pissevin, épicentre d'une guerre de narcotrafiquants qui fait rage depuis plusieurs années. Selon nos informations, un adolescent de 16 ans était visé par les tirs mais il n'a pas été blessé. Équipés d'armes longues, trois hommes en habits sombres ont ouvert le feu avant de prendre la fuite à bord d'une Clio conduite par un quatrième individu. Ni l'adolescent de 16 ans, connu de la justice, ni les membres du groupe avec qui il se trouvait n'ont été blessés. Sur place, la police ont découvert sept étuis de munition 7,62 mm, un calibre qui peut être utilisé pour les carabines ou les fusils d'assaut. Des impacts de balles sur le mur d'un immeuble et sur une porte d'ascenseur ont été relevés. Une enquête a été ouverte pour tentative de meurtre en bande organisée et association de malfaiteurs. Elle vient s'ajouter aux dizaines de dossiers ouverts pour mettre un terme à la guerre des gangs qui fait trembler Nîmes depuis plusieurs années et opère désormais aux yeux de tous. C'est ainsi que jeudi, des agents municipaux de la voirie venus vider les conteneurs à ordures ont été « accueillis » à l'entrée d'un quartier « par deux individus cagoulés et lourdement armés de Kalachnikovs. » Les guetteurs leur ont interdit l'accès au quartier, dénonce le syndicat de police Alliance 30 dans un communiqué ce vendredi. « Face à cette menace explicite, les services de la ville, de la métropole et les sapeurs-pompiers ont exercé leur droit de retrait » et « exigent désormais une escorte policière pour pouvoir exercer leurs missions les plus élémentaires ». Le syndicat, qui évoque « une crise d'une gravité sans précédent » et estime que « les narcotrafiquants imposent leurs lois », réclament « une réponse ferme, immédiate et massive de l'État ». La justice, de son côté , dit mobiliser tous ses moyens, direction de la criminalité organisée (ex-PJ) du Gard et de l'Hérault, renforts de Paris, antigang (BRI) mobilisé, office anti-cybercriminalité… Dans les laboratoires, les scellés judiciaires liés à ces dossiers passeront devant les autres, assure encore la procureure de la République Cécile Gensac, espérant que cette « priorisation » fasse « prospérer les investigations dans les meilleurs délais ». « Des gardes à vue sont en cours dans certaines affaires », ajoute la magistrate. Deux personnes ont en effet été placées en garde à vue jeudi. Selon nos informations, l'une d'entre elles est un narcotrafiquant dont la tête avait été mise à prix pour 150 000 euros sur Telegram, une messagerie cryptée prisée des dealers. Sur ces plates-formes de discussion, un auteur avait lancé une annonce pour « faire dormir » cet homme dont la localisation avait été divulguée. C'est sur ce même groupe de discussions que des images de l'exécution de Yanis M., 19 ans, petite main venue de région parisienne pour contribuer au trafic de drogue à Nîmes, ont atterri en début de semaine, alertant les enquêteurs. Le corps carbonisé du jeune homme avait été découvert mardi soir à Saint-Bénézet, un village rural situé à une poignée de kilomètres au nord de Nîmes. Son supplice a été filmé et diffusé par ses assassins. Derrière ce drame, se joue une guerre qui oppose le quartier Pissevin à d'autres cités de la préfecture du Gard : Valdegour, Némausus-Jonquilles et Mas de Mingue. Dans ce « contexte de rivalité ultra-violente entre groupes criminels locaux », selon les mots du parquet, le jeune Fayed, 10 ans, avait déjà perdu la vie en 2023 , succombant à une balle perdue dans le quartier Pissevin. Des coups de filets sur les points de deal sont régulièrement menés par les forces de l'ordre, mais la violence persiste et flambe comme ces dernières semaines. Formant des alliances qui évoluent et s'allouant même les services du clan marseillais de la DZ Mafia , les cerveaux des points de deal de ces « petits » quartiers veulent désormais étendre leur territoire et s'approprier celui de l'hégémonique Pissevin. En diffusant ces vidéos d'assassinats de sang-froid, comme leurs homologues marseillais , les adversaires tentent de s'intimider ou de se provoquer, selon une source sécuritaire : « Ça fait un moment qu'ils se filment pour terroriser le quartier adverse ». Les autorités n'hésitent désormais plus à parler de « narcoterrorisme ». Depuis jeudi, c'est un message ultra-menaçant qui circule sur les réseaux sociaux des narcotrafiquants et vise tout visiteur du quartier Pissevin. « Vous êtes tous prévenus, il n'y a plus d'innocents (…) Le premier qui traîne en Zup Sud sera tué comme les précédentes années. Faîtes attention à vous. On va tuer même les petits de cinq ans. Gardez vos gosses chez vous en sécurité. Chaque personne qui croise nos hommes en noir sera criblée de balles. Même le p'tit jeune qui va chercher du pain pour sa mère. Clients, guetteurs, vous allez y passer. Arrêtez de prendre votre consommation à Pissevin, vous risquerez de mourir ».

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